Avec son demi prix nobel de la paix qui lui assure de pouvoir frimer lors des soirées mondaines écolos, l’ami Al voit enfin sa persévérance récompensée. Longue vie au messie? Pas vraiment.
Bush a bien du rire vendredi soir. Mais alors là, bien jaune. Sept ans après sa victoire à la présidentielle de 2000 face à Al Gore qui a reçu le prix nobel de la paix, « dubbeliou », lui, est considéré de plus en plus comme « un danger pour la sûreté du monde » (source : International Herald Tribune)…
Pourtant, même si les médias et l’opinion publique en général n’ont plus qu’Al Gore sur le bout des lèvres, l’homme n’est pas sans târes.
On a tendance à oublier qu’à l’image de Bush, il est, lui aussi, un fils à papa en bonne et due forme. Le jeune fou s’est d’ailleurs porté volontaire au Vietnam pour permettre à son père d’être réélu. Si être issu de bonne famille n’est pas une tare en soi (quoique), le fait que les parrainages financiers de la famille provenaient pour une part importante du lobby du tabac ou d’Occidental Pétroleum (tiens tiens qui retrouve-t-on à la 47ème place de la liste des entreprises qui polluent le plus l’air aux Etats-Unis?) ne rendent pas l’image du nouveau nobel très glorieuse… Ensuite, si Al Gore s’est distingué, jusqu’en 2000, c’est quasi exclusivement, comme l’explique Ibrahim Warde « pour les causes qui comportent peu de risque, et par son aptitude à réviser, ou simplement embrouiller, des positions politiques délicates » (source: Manière de voir n°77).
On peut même aller plus loin en remettant en cause son implication pour la cause environnementale : après tout, Al Gore est TRES ambitieux. Ambition qu’il a prouvé lorsqu’il n’a pas hésité à exploiter des tragédies familiales ou lorsqu’il a changé moultes fois d’opinion en matière d’avortement et… d’environnement.
A ce rythme là, un certain président français pourrait l’année prochaine prétendre au prix nobel pour sa politique en matière d’immigration.
Trois cornichons, deux cacahuètes 